(2003/09) Gènes, microbes et cellules T : nouvelle approche dans la pathogénie des MICI
Dr Elson CO, Alabama, USA,
ateliers de la Falk Foundation, avril 2003 – Berne – Suisse
L'existence d'une susceptibilité génétique aux MICI est maintenant bien connue. Le gène NOD2 intervient dans la reconnaissance du système immunitaire au peptidoglycane bactérien. NOD2 active le facteur de transcription NF-?B qui stimule des gènes impliqués dans l'inflammation et aboutit à la production élevée de protéines de l'inflammation retrouvées dans les lésions de la maladie de Crohn.
Des modèles expérimentaux de MICI sont apparus ces dernières années, faisant intervenir des manipulations génétiques, consistant en l'insertion (animaux transgéniques) ou la délétion sélective (animaux délétés) des gènes. Dans quasiment tous ces modèles, l'inflammation intestinale n'est observée qu'en présence d'une flore bactérienne. Cette dernière est extrêmement complexe, et des centaines de micro-organismes n'ont jamais été cultivés, mais peuvent maintenant être identifiés par des méthodes moléculaires.
| Cette flore bactérienne est le principal stimulus au développement du système immunitaire intestinal. Il est probable que seul un petit sous-groupe d'antigènes "immunodominants" reconnu par le système inflammatoire de l'hôte soit responsable de cette stimulation, et non pas les micro-organismes présents dans la flore dominante. L'isolement et la caractérisation de ces antigènes immunodominants est d'un intérêt crucial pour la compréhension de la réponse immunitaire et sa régulation. L'hypothèse " immunologique " actuellement en vogue pour expliquer la survenue des lésions des MICI est une dysrégulation du système immunitaire muqueux, en particulier de la réponse cellulaire TCD4+ aux antigènes de la flore intestinale, chez un individu prédisposé (susceptibilité génétique). |
Un concept récent est que l'épithélium est un membre actif participant aux défenses immunitaires muqueuses, communiquant à la fois avec la flore bactérienne et les cellules lymphoïdes intestinales. De ce fait, les perturbations de la couche épithéliale pourraient aboutir à une réponse immunitaire anormale et à l'inflammation intestinale.
Crohn - RCH n° 17 - Septembre 2003
Réalisé à l'initiative de Solvay Pharma
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