Actualité ECCO 2024 maladie de Crohn

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Le congrès de l’European Crohn’s and Colitis Organisation (ECCO) 2024 s’est déroulé à Stockholm du 22 au 24 février. Par le biais de brèves scientifiques synthétisées, nous vous partageons les grands résultats d’études qui pourraient vous intéresser dans le cadre de la prise en charge de la maladie de Crohn. 

Efficacité et tolérance du mirikizumab dans la maladie de Crohn modérée à sévère

Une étude a révélé l’efficacité du mirikizumab par rapport au placebo en traitement d’induction (en début de traitement) et en traitement d’entretien (une fois la maladie plus ou moins contenue) dans la maladie de Crohn modérée à sévère.

D’après Ferrante M et al., abstr. OP05 – Etude VIVID-1

 

Risankizumab VS Ustékinumab pour induire la rémission endoscopique dans la maladie de Crohn modérée à sévère

Chez des patients atteints de maladie de Crohn et déjà exposés aux anti-TNF, une étude a démontré que le risankisumab permet d’obtenir de meilleurs résultats endoscopiques que l’ustékinumab dès 6 mois de traitement.

D’après Peyrin-Biroulet et al., abstr. DOP10

 

L’efficacité du Risankizumab VS Ustékinumab en fonction de la localisation de la maladie de Crohn

Une analyse à la suite d’une étude a comparé l’efficacité du risankizumab à celle de l’ustékinumab en fonction de la localisation de la maladie de Crohn (qui peut avoir un impact sur l’efficacité du traitement.)

Cette analyse a révélé que le risankizumab était plus efficace que l’ustékinumab en termes de rémission clinique en cas d’atteinte colique ou iléocolique et de rémission endoscopique, quelle que soit la localisation de la maladie de Crohn

D’après Peyrin-Biroulet L et al., abstr. DOP18 – Analyse post-hoc de l’étude SEQUENCE

 

Le retrait d’une partie du tissu qui soutient l’intestin grêle ne permet pas de diminuer la récidive postopératoire 

Une étude a été réalisée, pour la première fois, sur l’intérêt de la résection étendue du mésentère (retrait d’une partie du tissu qui soutient l’intestin grêle) dans le cadre de la maladie de Crohn. Celle-ci a démontré que cette opération n’a pas sa place dans la mesure où il n’y avait pas de différence significative en termes de récidive après l’opération. Néanmoins, il s’agit de résultats à court terme (suivre les patients sur plusieurs années pourrait être intéressant).  

D’après Van Der Does De Willebois E et al., abstr. OP19

 

Upadacitinib dans la Maladie de Crohn modérée à sévère

Chez les patients parvenus au terme des 2 ans de traitement sous upadacitinib, une efficacité prolongée était observée sur les critères cliniques et endoscopiques, avec une tolérance globalement satisfaisante

D’après D’Haens G et al., abstr. OP10 – Résultats de la période d’extension étude U-ENDURE

 

Darvadstrocel dans l’atteinte anopérinéale complexe 

L’efficacité du darvadstrocel (médicament utilisé pour traiter les fistules périanales complexes) a été comparé au placebo dans le cadre d’une étude. Cette dernière a révélé qu’il n’y avait pas de différence significative entre le médicament et le placebo. Ainsi, le darvadstrocel ne semble pas efficace pour le traitement des fistules anopérinéales complexes

D’après Serclova Z et al., abstr. OP18 – Etude de phase III ADMIRE-CD II

 

Effet du risankizumab VS ustékinumab sur l’épargne cortisonique

A l’issue de l’étude SEQUENCE, une analyse a démontré que le risankizumab s’est avéré plus efficace que l’ustékinumab pour obtenir une rémission clinique et endoscopique sans corticoïdes en cas de maladie de Crohn modérée à sévère.

D’après Raine T et al., abstr. DOP64 – Analyse post-hoc de l’étude SEQUENCE

 

Résultats endoscopiques de l’upadacitinib : l’iléon demeure difficile à cicatriser

Chez les patients atteints de maladie de Crohn modérée à sévère, le traitement par induction et entretien par upadacitinib a amélioré le score endoscopique (par rapport au placebo), indépendamment de la prise préalable de biothérapies. Comme cela a déjà été montré avec l’infliximab, les lésions iléales cicatrisaient moins bien que les lésions coliques.

D’après Panaccione R. et al., abstr. DOP47

 

Risankizumab VS Ustékinumab après échec des anti-TNF

Une étude a démontré une amélioration symptomatique plus importante avec le risankizumab qu’avec l’ustékinumab. Les résultats endoscopiques semblent moins discutables que les résultats cliniques dans cette étude où les patients et les investigateurs avaient probablement des attentes plus importantes envers le traitement le plus récent (risankizumab).

D’après.Dubinsky MC et al., abstr. OP36 – Etude SEQUENCE

 

Peut-on prédire l’inefficacité de l’ustékinumab grâce au phénotype HLA ?

Selon une étude, la présence de l’allèle HLA-DQA105 n’est pas liée à la perte de réponse ou à la persistance de l’ustékinumab.

D’après Guardiola Capón J et al., abstr. OP37

Retrouvez également l’actualité ECCO 2024 sur la rectocolite hémorragique (RCH)

 

Equipe scientifique ayant rédigé les brèves avant synthèse : Dr Bénédicte CARON (Nancy), Dr Pauline RIVIÈRE (Bordeaux), Dr Jean-Philippe MADIOU (Paris) ; Coordinateur : Pr Laurent PEYRIN-BIROULET (Nancy)

*L’IA constitue un ensemble de théories et de techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence humaine (source : Larousse). Cette discipline réunit des sciences, théories et techniques (notamment logique mathématique, statistiques, probabilités, neurobiologie et informatique).

 

 

 

 

 

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