Les régimes d’exclusion spécifiques

Les régimes d’exclusion sont nombreux. Ils peuvent s’avérer dangereux s’ils sont utilisés à mauvais escient ou mal conduit. Il est donc recommandé à tous les malades de MICI qui souhaiteraient expérimenter ce type de régime de demander au préalable de l’aide et des conseils auprès de professionnels aguerris tels que les diététiciens, médecins, pharmaciens… Il est nécessaire de bien connaître les aliments à exclure. Et il est indispensable de maîtriser les aliments à privilégier en fréquence et/ou en quantités pour compenser les aliments retirés afin d’éviter toutes carences nutritionnelles voire une dénutrition.

L’inflammation du tube digestif, lors des poussées inflammatoires, entraîne une mauvaise absorption de nombreux nutriments, vitamines et minéraux et parfois, elle peut conduire à une hyperperméabilité de la muqueuse de l’intestin.

En effet, les petites cellules composant la membrane de l’intestin sont inflammées et elles ne parviennent plus à jouer leur rôle de barrière filtrante. Cette hyperperméabilité se traduit par le passage dans le sang de molécules alimentaires qui devraient absolument rester dans l’intestin afin d’être encore digérées avant d’être assimilées. Cela peut conduire à des formes d’intolérance à certains nutriments ; elles sont dites « secondaires » puisqu’elles apparaissent suite à l’inflammation. Cette intolérance disparaît dès la fin de l’inflammation. L’éviction temporaire des aliments contenant les nutriments mal assimilés et/ou renforçant la mauvaise perméabilité de l’intestin pourra être envisagée suite à un dosage biologique de cette intolérance alimentaire temporaire. Le retrait est réalisé sur une courte période de quelques semaines, avec l’aide d’un diététicien et absolument réintroduit à la fin de la poussée.

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