Habitudes, comportements alimentaires favorisant les MICI

CROYANCES ET COMPORTEMENTS ASSOCIES AUX MICI

2023. Brèves scientifiques. CERIN. Croyances et comportements associés aux MICI- Cerin

En dépit des préconisations européennes, la majorité des malades atteints de MICI pratiquent l’exclusion alimentaire. En effet, ces derniers estiment que leur consommation alimentaire est un potentiel déclencheur de rechute.

Ces exclusions alimentaires (notamment les produits épicés, les aliments gras, les produits laitiers, les fruits et légumes crus, les légumineuses et les céréales complètes ainsi que l’alcool et le café) sont pratiquées en période d’inflammation mais également en période de rémission.

Pourtant, il n’y a pas de recommandations de régime spécifique (aucune exclusion n’est recommandée car elle implique un risque de carences et de dénutrition)

⇒ Dans la prise en charge de la maladie, l’éducation du patient par un professionnel de la nutrition est primordiale.

ÉTUDE OBSERVATIONNELLE EVALUANT L’ETAT NUTRITIONNEL DE PATIENTS ATTEINTS D’UNE MALADIE INFLAMMATOIRE CHRONIQUE ET TRAITES PAR UN BIOSIMILAIRE DE L’ADALIMUMAB

Peyrin-Biroulet, L., Soubrier, M., Viguier, M. & Czernichow, S. (2022). Nutrition Clinique et Métabolisme. https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0985056221003034

L’état nutritionnel altéré chez les patients avec MICI constitue un risque élevé de malnutrition, de carences, voire de dénutrition.

Les troubles nutritionnels pourraient être encore aggravés par des comportements alimentaires inadaptés (exclusion de groupes d’aliments).

⇒ Nécessité d’une éducation diététique.

COMPORTEMENT ALIMENTAIRE DES ENFANTS ET ADOLESCENTS ATTEINTS D’UNE MALADIE INFLAMMATOIRE CHRONIQUE EN PERIODE DE REMISSION CLINIQUE ET BIOLOGIQUE SOUS BIOTHERAPIE

Michel, G., Martinez-Vinson, C., Hugot, JP & Ecochard-Dugelay, E. (2020). NutritionClinique et Métabolisme. https://doi.org/10.1016/j.nupar.2020.02.422

Objectif : Décrire le comportement alimentaire d’enfants et d’adolescents atteints d’une MICI traitée par biothérapie, en période de rémission clinique et biologique, en comparaison à un groupe témoin.

Résultat majeur : Une consommation de plats industriels et de matière grasse crue plus élevée parmi les adolescents atteints de MICI

L’ALIMENTATION D’ENFANTS ET ADOLESCENTS AVEC UNE MALADIE INFLAMMATOIRE CHRONIQUE DE L’INTESTIN

Guilcher, K. & Spalinger, J. 31_2_2020_6_fr.pdf (paediatrieschweiz.ch)

  • L’allaitement et une alimentation riche en fibres et acides gras oméga 3 semblent avoir un effet protecteur sur le risque de développer une MICI.
  • Il est primordial de dépister les signes de malnutrition et de déficits alimentaires.
  • Le style alimentaire occidental riche en protéines, matières grasses et sucres est associé à la survenue d’une MICI.
  • Le traitement nutritionnel consistant en une alimentation exclusivement entérale (AEE) et en supprimant l’alimentation orale normale peut être efficace concernant la maladie de Crohn.
  • Il n’existe pas d’intervention diététique contrôlée pour le traitement de la RCH.
  • Des régimes à base d’hydrates de carbone spécifiques, sans lactose, FODMAP, sans gluten ne sont pas recommandés pendant l’enfance.
  • Il est nécessaire d’effectuer un suivi concernant le fer, le calcium et la vitamine D.

CROYANCES ET COMPORTEMENTS ALIMENTAIRES DANS LES MALADIES INFLAMMATOIRES CHRONIQUES DE L'INTESTIN

Thèse de médecine soutenue en 2011 par Zallot, C. https://hal.univ-lorraine.fr/hal-01733622 Voir p.32 du PDF (comportements alimentaires)

  • La majorité des patients suivis pour une MICI évitent certains aliments.
  • Les croyances et comportements alimentaires ont un impact négatif sur la vie sociale des patients, cela participe au handicap causé par la maladie.
  • Une éducation thérapeutique sur les causes et conséquences des croyances et comportements alimentaires est nécessaire pour les patients atteints de MICI.

PHYSIOPATHOLOGIE DES MALADIES INFLAMMATOIRES CHRONIQUES DE L’INTESTIN (MICI)

Kökten, T., Hansmannel, F., Melhem, H. & Peyrin-Biroulet, L. (2016). Hegel, 2, 119129. https://doi.org/10.3917/heg.062.0119

Impacts des déficiences nutritives : 

  • Environ 75 % des patients atteints de MICI souffrent de carences nutritionnelles : malabsorption énergétique et/ou des anomalies métaboliques
  • Une étude sur un modèle animal de RCH : des carences en donneurs de méthyles (Vitamines B9 et B12) engendrent un stress cellulaire et accentuent la sévérité de l’inflammation

 

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