Auto-entreprenariat et MICI : le témoignage de Bastien

Plusieurs facteurs ont fait que j’ai voulu tenter l’aventure entrepreneuriale. Je ressentais une forme de ras-le-bol dans mon travail de l’époque. Un de mes proches était très malade… J’avais envie de me challenger… Et puis c’était le moment idéal car je n’avais pas de contraintes particulières (crédit, enfant, chien…).

J’ai tenté plusieurs activités. D’abord trader en compte propre, puis la gestion immobilière, la transaction immobilière, et enfin le marketing digital.

Ça peut paraître bête, mais la première étape c’est d’avoir une idée de business, et ce n’est pas évident pour tout le monde d’identifier ce qu’on veut faire. Ensuite, c’est de vérifier le potentiel économique de cette idée. Une fois qu’on a une idée validée, il faut préparer le terrain. Par là, j’entends se renseigner sur la création de son entreprise, les aides, les démarches… Bref, tout ce qu’il est nécessaire de faire pour se lancer réellement.

En parlant d’aides, j’ai pu bénéficier d’une formation de la CCI sur la création d’entreprise et un accompagnement à la création par un autre organisme. Autant j’ai aimé la formation, mais l’accompagnement m’a plus fait perdre de temps qu’autre chose. Je pense que ça dépend des gens. En parallèle, j’avais bien sûr le soutien de mes proches qui m’ont encouragé dans mon projet.

J’ai la chance d’avoir un Crohn plutôt stable, malgré quelques rebondissements, on va dire. Donc au final, je n’ai pas été si impacté que ça. Le plus gros impact, c’était les rendez-vous médicaux.

Le principal avantage, c’est qu’on gère notre emploi du temps comme on le souhaite. C’est très pratique pour les rendez-vous médicaux. De manière générale, on bénéficie d’une grande liberté quand on est entrepreneur. Le revers de la médaille, c’est une responsabilité totale sur ce qui nous arrive. Si on gagne de l’argent, c’est 100% grâce à nous. Et si ça ne marche pas, c’est 100% de notre faute.

Je n’ai pas spécialement de fiertés liées à un projet ou un accomplissement en particulier. Mais ce dont je suis le plus fier, c’est d’avoir osé me lancer.

Depuis quelques mois, j’ai repris le chemin du salariat. Mon activité ne fonctionnait pas aussi bien que je l’aurais voulu, et j’ai besoin de plus de stabilité aujourd’hui. J’ai commencé un nouveau travail depuis quelques semaines donc c’est encore un peu flou pour moi en termes d’objectifs. Mais ce que je recherche, c’est avant tout de la sérénité.

Si vous avez envie de vous lancer dans l’entrepreneuriat, que ce soit en micro-entreprise ou en société, foncez ! Le succès est intimement lié à votre capacité à avancer rapidement. Donc ne passez pas des mois à réfléchir et sur intellectualiser votre business. Et si vous avez envie de vous lancer mais que vous hésitez, posez-vous ces 3 questions :

• Quel est le pire scénario qui puisse m’arriver ?
• Dans ce cas de figure, que faudrait-il que je fasse pour simplement survivre et subvenir à mes besoins (payer le loyer, les factures, les courses…) ?
• Et que faudrait-il que je fasse pour revenir à ma situation initiale ?

Cette réflexion permet de mettre en perspective le risque que vous prenez. Et dans la majorité des cas, vous verrez que le risque n’est pas si grand que ça.

Toute l’année, l’afa vous propose une permanence Travail (travail@afa.asso.fr) afin de faire le point sur vos droits et les dispositifs existants pour vous accompagner dans votre vie professionnelle.