Journée internationale des droits de la femme

Le Haut Conseil à l’Égalité femme homme a publié en  janvier dernier, un rapport qui dresse une situation alarmante sur l’état du sexisme en France.

Dans une société qui se veut plus inclusive, plusieurs choses comme l’acception des stéréotypes liés aux genres nous ont marquées. En effet, le rapport précise que ces stéréotypes sont difficiles à détruire car : « les situations sexistes du quotidien, « banales », « insidieuses », voire « bienveillantes », sont partiellement acceptées par l’ensemble de la population. »Parmi ces situations quotidiennes que le rapport ne cite pas, et  dont on parle peu, car taboues, nous pouvons évoquer le besoin d’aller à la selle. Nous sommes tous concernés par ce fait.

Pourtant, la parcoprésie, c’est-à-dire la honte, ou la phobie de faire caca, ailleurs qu’à son domicile, dans un cadre intime, touchent principalement les femmes. Selon une étude de l’Ifop réalisée en 2020 pour Diogène France, les femmes sont 56 % à souffrir de ce trouble joliment nommé le “syndrome de la princesse”.

L’omerta et les stéréotypes liés à ce sujet condamnent encore les femmes à des comportements qui nuisent à leur santé et à leur bien-être. Ce sexisme structurel, admis de tous, affirme dans les consciences que la féminité serait en contradiction avec le besoin humain, à tous les êtres vivants d’éliminer ce qu’ils mangent.

La pression culturelle, qui impose à la femme un devoir de pureté, et de perfection sans quoi elle pourrait inspirer le dégoût, est une charge de plus pour celles qui souffrent de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). Dans leurs cas, impossible de se retenir tant le besoin d’aller aux toilettes est impérieux.

En plus des symptômes lourds de la maladie, elles supportent les regards inquisiteurs de la société et le mépris de leurs maux. Comment peut-on alors prôner l’inclusion en marginalisant toute une catégorie de personnes, en taisant leur souffrance et en niant simplement une fonction corporelle vitale ?

Alors, que cette Journée internationale des droits des femmes soit un rappel du devoir de tous, de remettre en question tous les stéréotypes qui nuisent à l’égalité entre les hommes et les femmes.