Manifestations oculaires

Comment se révèle une manifestation oculaire de MICI ?

Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin peuvent être à l’origine de pathologies extra-digestives comme des atteintes oculaires. Bien qu’elles soient rares (inférieures à 3%, selon le CREGG),les manifestations oculaires des MICI peuvent prendre la forme de maladies plus ou moins bénignes. 

L’uvéite :

L’uvéite est la plus répandue des manifestations extra-intestinales ophtalmologiques. Il s’agit d’une une inflammation de l’uvée, la couche située sous le blanc de l’œil, où se trouvent un grand nombre de vaisseaux sanguins. Elle se caractérise par des rougeurs des yeux, une sensibilité à la lumière (photophobie), des douleurs oculaires, un larmoiement et une vision floue. L’uvéite peut apparaître aussi bien en période de poussée que de rémission, et peut même être révélatrice de la MICI elle-même. 

L’épisclérite :

L’épisclérite est une inflammation de la fine couche de tissu qui recouvre le blanc de l’œil (épisclère). Celle-ci entraîne ainsi une sensation de brûlure qui ne s’aggrave pas à la palpation, des rougeurs, un larmoiement et une légère douleur ou un inconfort. L’épisclérite se manifeste généralement avec la poussée de la maladie, et disparaît donc lorsque l’inflammation de la MICI est maîtrisée. 

La sclérite : 

La sclérite est la conséquence d’une épisclérite qui n’est pas traitée à temps.  En effet, il s’agit d’une maladie plus grave susceptible de causer une perte de la vision. Ses symptômes sont : une douleur intense au niveau de l’œil qui s’aggrave à la palpation et irradie vers le front, la joue ou les sinus paranasaux, ainsi que des rougeurs prononcées.

Parallèlement, d’autres troubles oculaires plus communs peuvent être favorisés dans le contexte d’une MICI; parmi lesquels la conjonctivite, les infections opportunistes, la kératopathie et la diminution de la vision nocturne (conséquences d’une carence en vitamine A) ou encore la cataracte.  

 

Comment se traitent les lésions oculaires de la maladie de Crohn ?

Si le traitement de la MICI suffit généralement à améliorer les symptômes des troubles oculaires, un remède local du type collyre ou corticoïde peut venir le compléter. Ces manifestations peuvent parfois être l’objet d’urgences ophtalmologiques et exigent un diagnostic précoce afin d’éviter d’éventuelles complications.

De plus, il est aussi vivement recommandé de consulter au moins une fois un ophtalmologue lors du diagnostic d’une maladie de Crohn ou d’une rectocolite hémorragique. 

Source : CREGG 

 

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