Suivi de la maladie

Comprendre les enjeux des traitements

  • Prendre régulièrement votre traitement permet un contrôle durable de la maladie, vous procure une meilleure qualité de vie et diminue le risque de complications.
  • Ne jamais arrêter un médicament sans en parler à votre médecin.
  • Discuter avec votre médecin des effets indésirables possibles de certains médicaments et chercher avec lui les moyens de les atténuer et/ou de les prévenir.
  • En cas de besoin d’écoute ou d’échange d’expérience, prendre contact avec une association de malades comme l’afa

Des questions sur la désescalade thérapeutique ?

Lorsque l’on va bien, on accepte moins bien de prendre son traitement et surtout on se pose souvent la question de son utilité et des effets secondaires à long terme. Alors pourquoi pas arrêter ? Mais quelles sont les conditions requises ? Est ce que je ne compromets pas la stabilité de ma maladie ? A t-on des données sur l’arrêt des traitements et le risque de rechute ? Quels stratégies de pauses thérapeutiques à envisager avec le médecin ? Le Pr Edouard Louis, chef de service de gastroentérologie au CHU de Liège travaille depuis longue date sur la « désescalade thérapeutique ». Il nous présente les dernières données et répond à vos questions.

Le suivi de la maladie

En quoi consiste le suivi ?

  • À adapter, avec votre médecin, votre traitement selon la persistance, l’atténuation ou la réapparition des poussées.
  • À vérifier l’efficacité et la tolérance des médicaments, ce qui peut nécessiter des bilans sanguins et/ou des consultations de médecins spécialistes.
  • À planifier certains événements de vie : grossesse, voyages à l’étranger, etc.

Qui et quand consulter ?

Le médecin traitant assure le suivi de votre maladie et convient avec vous du rythme des consultations. La consultation chez l’hépato-gastro-entérologue est recommandée une à deux fois par an quand la maladie est en rémission, ou plus fréquemment si elle n’est pas stabilisée ou en cas d’aggravation.

Quelles sont les complications ?

Certaines poussées aiguës peuvent entraîner des symptômes sévères : obstruction, infection, abcès de l’intestin, etc., qui nécessitent une prise en charge urgente et parfois une hospitalisation. Selon la localisation et la durée de la maladie, le risque des cancers digestifs peut être plus important que celui de la population générale. Le développement d’un cancer est en général progressif et peut être prévenu par le dépistage.

Conseils diététiques et hygiène de vie

L’alimentation ne déclenche pas l’inflammation de l’intestin, ni ne l’aggrave. Cependant, elle peut transitoirement accentuer les symptômes. En période de poussée, un régime sans fibres (sans fruits, ni légumes ni crudités) peut être nécessaire afin de limiter les symptômes digestifs (diarrhée, douleurs, ballonnement) ; puis, quand la rémission s’installe, il est préférable de revenir très progressivement à une alimentation équilibrée. En rémission, il n’y a pas lieu de faire un régime particulier. Il est même important d’avoir une alimentation la plus diversifiée et équilibrée possible, afin de ne pas avoir de carence (manque de vitamines, etc.).

Le tabac aggrave la maladie de Crohn. Il est donc conseillé d’arrêter de fumer. Des consultations de tabacologie et des traitements pour le sevrage tabagique sont possibles : votre médecin peut vous informer et vous orienter.

 

Pour un suivi de qualité, une surveillance est indispensable :

  • Respecter le rythme des consultations convenu avec votre médecin traitant et/ou votre spécialiste, comme avec les autres professionnels de santé.
  • Prendre rapidement rendez-vous avec votre médecin en cas de symptômes inhabituels.

En savoir davantage :

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