Une avancée prometteuse, mais encore très expérimentale
En Allemagne, une jeune femme de 21 ans atteinte d’une rectocolite hémorragique très sévère et résistante à tous les traitements connus a retrouvé une vie normale après une thérapie cellulaire innovante, appelée thérapie par cellules CAR-T.
Pendant cinq ans, malgré de nombreux traitements (biothérapies, inhibiteurs de JAK, etc.), elle souffrait de douleurs abdominales, de diarrhées sanglantes et d’une qualité de vie très altérée.
Après cette thérapie, ses symptômes ont disparu :
- plus de douleurs ni de diarrhées,
- cicatrisation complète de la muqueuse intestinale,
- reprise de poids et amélioration notable de sa vie quotidienne.
Une approche encore au stade de la recherche
Les cellules CAR-T sont des cellules immunitaires du patient (lymphocytes T) modifiées en laboratoire pour cibler et éliminer des cellules anormales du système immunitaire (lymphocytes B).
Cette approche, d’abord utilisée pour certains cancers du sang, ouvre une piste intéressante pour la prise en charge des MICI.
Mais il s’agit d’un seul cas clinique, le tout premier rapporté dans le monde pour une rectocolite hémorragique. Cette réussite ne signifie donc pas que ce traitement est prêt à être utilisé ou disponible pour les patients. D’autres études sont nécessaires pour confirmer son efficacité, sa sécurité et sa faisabilité à plus grande échelle.
Que retenir ?
Cette première mondiale montre qu’il est possible d’obtenir une rémission complète dans une MICI sévère grâce à une approche innovante. C’est un signal d’espoir, mais aussi un point de départ pour la recherche, qui devra confirmer ces résultats avant d’envisager une application clinique plus large.
Source : Published September 24, 2025 – New England Journal of Medicine, 2025;
DOI : 10.1056/NEJMc2508023