Vanessa une auto-entrepreuneuse au grand coeur

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Raconte-nous ton histoire

Je suis Vanessa, j’ai 37 ans. Niveau personnel je suis avec mon mari depuis 13 ans. Je suis atteinte de la maladie de Crohn depuis 2012. Ça faisait deux ans que j’étais avec mon mari quand j’ai été diagnostiquée et il a été d’un grand soutien. mon plus grand soutien. Le seul soutien.

Suite à cela, nous avons eu trois beaux enfants: Émie, 7 ans, Ayden 3 ans et Noé bientôt 1 an.

Ma maladie est stable au niveau des crises. Parfois, il m’arrive d’en avoir mais ma famille est assez compréhensive. J’ai un traitement qui me permet d’avoir moins de douleurs. Je suis Maman au foyer, je m’occupe de mes enfants H 24.

Mon mari est gendarme, parfois il est absent mais j’essaie de gérer la maladie au mieux. Ma fille s’occupe beaucoup de ses frères donc c’est un vrai soulagement.

Niveau professionnel, je n’ai pas travaillé en entreprise depuis ma première grossesse. J’ai eu des droits de chômage pendant plusieurs années, puis j’ai travaillé sur les réseaux sociaux pendant trois ans en tant que conseillère bien-être en VDI.

Comment et pourquoi tu t’es lancée dans l’auto-entreprenariat ?

J’ai décidé de me lancer dans l’entreprenariat car je n’aime pas être dépendante de mon mari. Je préfère largement ne dépendre que de moi-même.

Lorsque j’étais en entreprise, j’étais secrétaire d’accueil et c’était beaucoup de stress. J’avais beaucoup de crises. Depuis que je n’ai plus besoin d’aller travailler à l’extérieur je n’ai plus de crise aussi douloureuses.

J’ai également souhaité ne pas reprendre le salariat, car après 8 ans sans travailler en entreprise, j’ai peur de me retrouver en situation de crise.

As-tu rencontré des difficultés dans le monde de l’emploi à cause de ta maladie ?

Effectivement, lorsque je travaillais en entreprise, ça m’arrivait parfois d’être absente plusieurs jours  et d’être regardée de travers par mes collègues. J’ai justement décidé d’arrêter de travailler en entreprise pour ne plus avoir ce regard de pitié dans les yeux des autres. Ou de devoir m’absenter lorsque je suis à l’accueil. C’est assez contraignant lorsque l’on a des clients en face de soi.

Comment aujourd’hui gères-tu ton entreprise, ta vie de maman et ta MICI ?

Je suis du genre à ne pas être stressé. Je débute une entreprise depuis peu, je gère à ma façon, sans pression. J’essaie de me faire connaître au mieux sur les réseaux sociaux et également au niveau local près de Rennes, là où je vis.

À côté de ça, je dois m’occuper à côté de mes trois enfants dont deux qui vont à l’école et un qui reste avec moi. C’est un vrai travail à temps plein de s’occuper de ses enfants. Les repas, les couchers, les leçons…

La maladie, je la gère vraiment comme elle vient. Ma famille est assez compréhensive généralement. Mon Mari gère les enfants pendant que je suis aux toilettes, mais ça reste très rare, les poussées ne sont pas très nombreuses heureusement.

Comment et pourquoi souhaites-tu soutenir l’afa ?

J’ai le souhait de soutenir l’AFA depuis très longtemps. Mais je n’avais pas encore passé le cap. En juin dernier, j’ai ouvert ma boutique en ligne d’articles pour bébé et enfin en bas âge ( www.babyclothes.fr ). J’ai à cœur de proposer des articles fabriqués par des créateurs français. Je suis active sur les réseaux sociaux, où j’aime partager avec les créateurs et les clients. J’ai d’ailleurs pris la décision de verser une partie des bénéfices de la boutique à l’association AFA.

J’ai aussi à cœur de pouvoir soutenir les personnes qui ont des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, ainsi que leur famille. Je discute énormément sur les réseaux sociaux avec des personnes dans ces cas. Et j’essaie de leur apporter mon aide la plus précieuse, à mon échelle car chaque cas est différent.

Quel message aimerais-tu faire passer ?

J’aimerais dire à toutes les personnes qui sont dans la souffrance, ainsi qu’à leurs proches, que même si la guerre n’est pas terminée, chaque bataille terminée est un espoir pour l’avenir. Même si parfois on a l’impression qu’on ne s’en sortira pas, il y a toujours une lumière au bout du tunnel.

Que pouvons-nous te souhaiter pour la suite ?

Pour la suite, j’aimerais beaucoup de réussite dans mon entreprenariat, et le moins de crises possible bien sûr mais ça rien ni personne n’a le pouvoir de m’aider à y échapper.

Retrouvez aussi Vanessa sur son compte Instagram : @vismaviedecrohniqueuse

 

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