RCH Rechute à cause de l’alcool ?

Lancé par AlexiRc - Dernier message le 30/03/2024 à 00:36
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Vino - 30/03/2024 à 00:36

Après faut être certes responsable, cad prendre son traitement carré, sans oubli. Ne pas remettre à plus tard quand le gastro veut faire une colo, une calpro, une prise de sang. Eviter de manger ultra transformer… Mais faut pas non plus se croire coupable dès qu’on est en poussé. Sinon c’est le domino mental et vu que le stress, l’angoisse etc. Ca PEUT aussi engendrer des poussés. C’est pas de ta faute en clair, ne te blame pas pour ça.
Tu vois dans les études que les gastro utilisent pour se permettre d’envoyer des anti-TNF de manière « secure », ya une partie des patients étudiés qui sont sous placebo et yen a parmi eux qui restent en rémission. Donc, on n’a pas la main sur tout 🙂
Et aussi, c’est « prouvé » que par exemple un généraliste ne doit pas s’auto traiter, et éviter qu’il traite sa famille pq il est beaucoup trop émotionnellement impliqué il va faire n’importe quoi. Alors un patient… le niveau zéro du médical ^^ (sans vouloir nous auto flageller) alors la niveau rationalité c’est encore moins la folie ^^.

AlexiRc - 30/03/2024 à 00:07

Merci pour toutes vos pistes, je suis en traitement d’attaque depuis 2 mois, 4,8g de fivasa et quadrasa 2g le soir, régime sans résidu
Pas d’amélioration cette semaine, et un jour sur deux pas mal de sang :/
Ça allait mieux jusqu’au dernier weekend bien arrosé !
J’espère que je n’ai pas saboté mon traitement
En effet il y a deux semaines j’avais bu un peu de vin nature très modérément et je ne l’ai pas payé.
J’espère sincèrement que tu resteras dans le même état Vino j’aimerais être dans ton cas 😉

Vino - 29/03/2024 à 15:51

Perso pour écarter un aliment de ma diète mon protocole (idéal mais p-e un peu suicidaire ^^) serait :
1/ soupson sur les flocons d’avoine
2/ j’arrête 3 semaines
3/ je mange mes flocons tous les matins pdt une semaine et je regarde si j’ai des symtpomes cliniques durant cette semaine et 1 à 2 semaines après.
4/ je recommence deux fois les points 2 & 3.
5/ si a chaque fois j’ai des symptômes cliniques, j’en déduis que les flocons ont un impact négatif sur ma maladie.

J’avoue c’est de la très belle théorie, en pratique ca doit être un enfer.

Et en plus avec cette technique de derrière les fagots, ca m’indiquerait que mon abus d’alcool n’a pas d’effet délétère (ce dont je doute fortement ^^)

Furonculix - 29/03/2024 à 15:26

Bon, Mori confirme mes doutes ! Je jette mes flocons d’avoine. Bon courage à tous !

Vino - 29/03/2024 à 13:41

« Te permets tu de boire parce que tu es en rémission aussi ?  »
Ca fait 2 ans que je suis MICI. Et quand je suis en poussé, je n’ai que la calpro qui augmente et parfois un peu de sang dans les selles. Mais sans ca je ne saurais pas que je suis en poussé (pas de douleur, pas de fatigue).
Donc je continue à boire de l’alcool comme avant mon diagnostic (peut être à tord hein… C’est pas un conseil, juste ma pratique). Peut être que je ne sens pas le vent tourner et que je le regreterai dans 10 ans, je ne sais pas ^^.
Un truc objectif et certain : l’abus d’alcool augmente les risque de cancer colorectal et quand on est MICI on a déjà un bon gros surrisque.

Mori - 29/03/2024 à 11:59

Bonjour,

Pour ma part j’ai « ralenti » l’alcool mais je bois occasionnellement une bière ou un verre de vin et ça ne semble pas avoir d’incidence son mon Crohn. par contre je réagis à l’intervention de Furonculix qui parle des flocons d’avoine : ma première grosse crise de cet été, qui a permis mon diagnostic, s’est produit alors que j’en consommais tous les matins. J’ai ensuite arrêté pendant plusieurs mois et il y a deux semaines, j’ai vous en reprendre : je constate depuis que j’ai à nouveau, depuis quelques jours, des ballonnements et des douleurs caractéristiques, même si pas (encore) de sang ! vu la concordance je pense que je vais donc définitivement faire une crois dessus 🙁

Furonculix - 29/03/2024 à 08:58

Bonjour, en ce qui me concerne, j’ai 52 ans et j’ai été diagnostiqué rch en 2004. D’après ma dernière coloscopie en 2018, seuls 10cm de ma tuyauterie sont irrités (quelle chance !). Adepte des bonnes bringues et fumeur, j’ai été « hors crise » de mars 2021 à mars 2024 (ben ouais, fallait tout de même pas imaginer que c’était fini !) tout en faisant comme si de rien n’était ! Je pense que nous sommes tous différents et que c’est à chacun « d’apprivoiser » ses boyaux. Par contre ma rechute coïncide étrangement avec mon alimentation matinale en flocons d’avoine que j’avais arrêtée pile après la dernière fois… un lien peut-être ?

AlexiRc - 29/03/2024 à 05:18

Merci beaucoup Vino pour ta réponse et tes recherches bien sourcées. Pour le moment je suis en poussée je ne vais pas retenter le diable, peut être ai je repris trop tôt pensant que ça allait mieux.
Te permets tu de boire parce que tu es en rémission aussi ?

Vino - 28/03/2024 à 13:32

Personnellement j’ai déjà fait de grosses soirées bien bien arrosées depuis que je suis MICI et je n’ai pas détecté que ça empirait mon état.

Cependant :

« En conclusion, dans l’ensemble, les MICI sont des maladies chroniques aux multiples facettes et, en tant que telles, elles nécessitent une vigilance et une recherche permanentes sur tous leurs aspects. D’après les données bibliographiques disponibles, il est évident que la consommation d’alcool chez les patients atteints de MICI peut être associée à une aggravation de leurs symptômes, tandis qu’une proportion élevée de patients atteints de MICI utilisent des narcotiques pour soulager leur douleur. En ce qui concerne l’alcool, d’autres études sont nécessaires pour établir son rôle exact dans les MICI, ou peut-être pour évaluer s’il existe une quantité spécifique potentielle que les patients atteints de MICI peuvent consommer en toute sécurité. En ce qui concerne les narcotiques, les raisons et les schémas de leur utilisation accrue chez les patients atteints de MICI devraient être évalués de manière plus approfondie afin d’aborder cette question très importante. »
source : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6191867/

« L’impact de la consommation d’alcool sur les MICI a des répercussions importantes sur la gestion de la maladie. Bien que la consommation d’alcool semble favoriser un microbiome qui facilite le développement de l’inflammation intestinale, son rôle dans l’apparition des MICI n’a pas été confirmé. Chez les patients atteints de MICI établies, une consommation légère d’alcool peut avoir un impact clinique négligeable, le sucre et le soufre étant peut-être plus pertinents pour les symptômes et les poussées que l’éthanol. À l’inverse, une forte consommation d’alcool a été associée à une détérioration de l’évolution des MICI et au développement de l’inflammation. Ces effets sont notamment liés à la modulation par l’alcool d’un microbiome pro-inflammatoire et à la perturbation de la barrière intestinale qui, à son tour, entraîne une perméabilité accrue de l’intestin et une suractivation immunitaire. Certaines boissons alcoolisées, en revanche, peuvent avoir un impact bénéfique sur les niveaux inflammatoires lorsqu’elles sont consommées avec modération, notamment le vin rouge. En ce qui concerne les médicaments, la consommation d’alcool augmente les risques en raison de l’imprévisibilité de ses effets sur l’administration des médicaments. Les réactions de type disulfirame avec les antibiotiques, la diminution de l’efficacité des 5-aminosalicylates et de la ciclosporine, et l’augmentation de l’hépatotoxicité avec le méthotrexate et l’azathioprine sont des interactions importantes entre l’alcool et les médicaments spécifiques aux MICI. Plusieurs facteurs de l’impact de la consommation d’alcool sur les MICI restent obscurs. Il s’agit notamment de l’action suppressive potentielle à long terme du vin rouge sur les niveaux de calprotectine fécale, ainsi que des interactions inconnues avec les nouveaux médicaments biologiques. »
source: http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8667378/

« Nous n’avons trouvé aucune preuve évidente que le tabagisme, la consommation de café ou la consommation d’alcool, prédits par les gènes, soient associés de manière causale au risque de MC ou de RCH, bien que nos résultats indiquent une association positive potentielle entre l’âge du tabagisme et la RCH, et entre la consommation d’alcool et la MC.  »
source: pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32628751/

« Plusieurs modèles animaux et études humaines ont suggéré que la consommation d’alcool a un effet complexe sur l’intestin et le système immunitaire. La consommation d’alcool chez les patients atteints de MII est courante3,72 , ce qui fait de l’effet de la consommation d’alcool sur les MII et leurs médicaments un sujet pertinent avec des applications d’une grande portée pour la prise en charge des MII. Pourtant, l’effet de la consommation d’alcool sur les MICI reste mal compris et largement sous-étudié. De nombreux aspects de l’effet potentiel de l’alcool méritent d’être étudiés plus avant, comme l’effet à long terme du vin rouge sur les taux de calprotectine fécale, l’impact de l’alcool sur les médicaments à libération modifiée in vivo, et l’effet de l’alcool sur la thérapie biologique. Même si les données disponibles indiquent des effets nocifs, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour formuler des recommandations sûres concernant la sécurité de la consommation d’alcool chez les patients atteints de MII. »
source: academic.oup.com/ibdjournal/article/28/3/466/6275613

« La consommation d’alcool chez les patients atteints de MII n’est pas entièrement élucidée. C’est l’un des facteurs alimentaires les plus fréquemment évités et il est lié à l’aggravation des symptômes. Cependant, les patients atteints de MICI, en raison de l’incidence plus élevée des troubles psychiatriques, sont plus susceptibles de développer des troubles liés à l’abus d’alcool. »
source: http://www.mdpi.com/2077-0383/10/19/4623

 » Aucune association entre la consommation d’alcool et la probabilité de développer une RCH ou une MC n’a été mise en évidence.  »
source: pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28120853/

AlexiRc - 28/03/2024 à 00:12

Bonjour, je fais une poussée alors que je n’avais plus vraiment de symptômes au bout de presque 2 mois de traitement d’attaque Fivasa à 4,8g/jour + quadrasa 2g lavement le soir.
J’ai bu de l’alcool, ça faisait « longtemps » que je n’avais pas fait la fête avec mes amis, deux soirs relativement bien arrosés à 2 jours d’écarts, je crois que je fais une rechute, beaucoup de sang dans les selles. J’espère ne pas repartir à zéro.

Je cherche des témoignages, celà vous est il déjà arrivé ? Buvez vous alors que vous avez une RCH, ou bien l’alcool est totalement écarté pour vous aujourd’hui ?

Merci d’avance pour vos témoignages

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