Les symptômes de la RCH

Les principaux symptômes

La RCH se manifeste principalement par des « crises » (poussées), avec des selles abondantes et fréquentes (diarrhées), dont la sévérité et la fréquence sont très variables d’un malade à l’autre et dépendent de l’étendue de l’inflammation. Celle-ci peut se limiter au rectum (on parle alors de rectite) et à l’anus (proctite), ou s’étendre à une partie plus ou moins importante du côlon (colite). L’atteinte peut être limitée à la partie gauche du côlon ce qui entraîne de l’ordre de 4 à 6 selles par jour alors qu’une atteinte étendue à la totalité du côlon (on parle de pancolite) entraîne jusqu’à 15 à 20 selles par jour.

LA DIARRHÉE

La diarrhée est accompagnée de pertes de sang (hémorragie) et de glaires (liquide blanchâtre visqueux correspondant à du mucus qui recouvre normalement les cellules du côlon).

LES DOULEURS ABDOMINALES

Les douleurs abdominales sont fréquentes, et la RCH peut également entraîner une fièvre ou un amaigrissement.

Lorsque l’inflammation est limitée au rectum (rectite) et à l’anus (proctite), les manifestations peuvent se « limiter » à des douleurs rectales (ténesme) accompagnées de pertes dites glairo-sanglantes, ne contenant pas de matière fécale (afécales), ou à des douleurs et des saignements rectaux et de fausses envies d’aller à la selle. Parfois, les envies d’aller à la selle sont très pressantes, en raison de la rectite, qui réduit la capacité du rectum et donc la quantité de matières fécales pouvant y rester.

 

Les différentes formes de la maladie

La rectite peut rester stable, plus de la moitié des personnes atteintes ont des symptômes peu sévères (pas de fièvre et fréquence des selles inférieure à quatre fois par jour). Mais elle est susceptible d’évoluer vers une atteinte plus étendue.

Un malade sur 10 a une forme sévère de RCH (4 à 20 selles par jour), lorsque l’ensemble du côlon est affecté (pancolite). La diarrhée est alors plus sévère, certaines personnes ne pouvant même pas retenir leurs selles ; elle s’accompagne de pertes de sang entraînant fatigue, perte de poids, déshydratation et anémie (nombre insuffisant de globules rouges dans le sang). Cette forme sévère est très handicapante, elle altère nettement l’état de santé, justifiant en général l’hospitalisation en milieu spécialisé, au cours de la poussée.

Lorsqu’elle survient chez l’enfant et l’adolescent, la RCH revêt souvent une forme sévère avec une pancolite, qui s’accompagne des mêmes manifestations que chez l’adulte, mais elle peut entraîner une dénutrition qui retentit à son tour sur la croissance (risque de retard ou d’arrêt de la croissance) et sur le développement général de l’enfant (risque de retard de la puberté).

 

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