Immunosuppresseurs

Qu'est-ce qu'un traitement immunosuppresseur ?

Les médicaments qui diminuent les réactions du système immunitaire, ou immunosuppresseurs et ceux qui empêchent la multiplication cellulaire (antimitotiques) sont de plus en plus utilisés dans les MICI. Il s’agit principalement des thiopurines et du méthotréxate. Habituellement utilisés dans le traitement des greffes ou dans certains cancers, leur prescription dans les MICI peut inquiéter le patient. Ils sont la base du traitement d’entretien de la maladie de Crohn, et de la rectocolite hémorragique. Ils ont un délai d’action de quelques mois avant leur pleine efficacité.

L’utilisation d’immunosuppresseurs impose une surveillance régulière de certains paramètres sanguins (numération globulaire, bilan hépatique). Sous traitement il ne faudra pas réaliser de vaccination utilisant des vaccins vivants atténués (varicelle, oreillons, rougeole, rubéole, tuberculose, fièvre jaune).

La ciclosporine

La ciclosporine est un inhibiteur de la calcineurine. Elle agit en bloquant la synthèse de l’interleukine 2, inhibant ainsi l’activation et la prolifération des lymphocytes T et la synthèse de cytokines pro-inflammatoires.

La ciclosporine est un immunosuppresseur largement utilisé chez les patients ayant une transplantation d’organe. Il est aussi employé dans des poussées sévères de rectocolite hémorragique en cas de résistance où de contre-indication aux corticoïdes intraveineux et si une intervention chirurgicale n’est pas indispensable en urgence.

L’efficacité de la ciclosporine est bien établie dans les poussées sévères cortico-résistantes de rectocolite hémorragique. Elle permet d’éviter la chirurgie dans 70 à 80 % des cas à 3 mois.

Les anti-JAK

Les anti-JAK sont maintenant commercialisées dans la rectocolite hémorragique (RCH) avec une efficacité thérapeutique proche des biothérapies. L’inhibition de la voie de signalisation JAK- STAT permet de bloquer la production de cytokines pro-inflammatoires dont le TNFα, de bloquer d’autres voies de l’inflammation et de réguler l’immunité innée et adaptative.

Ces médicaments ont une efficacité plus rapide que les immunosuppresseurs classiques et sont sous forme orale.

Dans cette classe de médicaments, on retrouve le tofacitinib (Xeljanz®) qui est anti-JAK sélectif, adminisitré par voie orale. Indiqué auparavant dans les maladies articulaires, il est dorénavant prescrit dans la rectocolite hémorragique (RCH), seul ou en association avec des corticoïdes ou des 5-amino-salicylés.

 

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