Alimentation, fonction mitochondriale et cicatrisation muqueuse chez les patients atteints de rectocolite hémorragique

NOM :

Mme  Annaïg LAN

 

TITRE :

Alimentation, fonction mitochondriale et cicatrisation muqueuse chez les patients atteints de rectocolite hémorragique

 

EQUIPE :

  • Mme Annaïg LAN
  • Mr Bruno CLEMENT

Institut NuMeCan (Nutrition, Métabolisme, Cancer), Equipe EXPRES (stress / exogènes/endogènes et réponses pathologiques dans les maladies hépato-gastro-intestinales), INSERM U1241, Site Villejean-Pontchaillou, Rennes

 

Des études récentes montrent que la cicatrisation complète de la muqueuse intestinale réduit les taux de rechute et d’hospitalisation ainsi que le recours à la chirurgie chez les patients atteints de maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI). Comprendre les mécanismes impliqués dans la réparation de l’épithélium intestinal, en particulier le rôle des « centrales énergétiques » cellulaires (les mitochondries) dont l’architecture et le fonctionnement sont altérés en phase inflammatoire, pourrait permettre d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques dans le but de favoriser la régénération de la muqueuse intestinale. De plus, nos études récentes sur modèle animal de rectocolite hémorragique (RCH) suggèrent que les besoins nutritionnels pourraient être supérieurs dans le but de subvenir aux besoins énergétiques plus importants observés au niveau épithélial intestinal pour assurer la réparation tissulaire en réponse à l’inflammation. Cependant, bien que l’influence de l’alimentation sur l’évolution de la maladie fasse consensus chez les patients MICI, le rôle spécifique et le niveau d’apport en macro- et micro-nutriments dans le processus de cicatrisation muqueuse est peu connu, ce qui rend difficile le développement de recommandations diététiques appropriées.

Ainsi, le projet proposé a pour objectif d’évaluer les habitudes de consommation de patients RCH au cours de leur suivi dans le cadre d’une étude clinique qui vise à étudier la fonction mitochondriale lors de la phase de cicatrisation, chez les mêmes patients RCH en phase d’inflammation aiguë et en rémission.

Les analyses d’expression génique et de bioénergétique mitochondriale à partir de biopsies intestinales prélevées lors de la poussée inflammatoire et 3 mois après, permettra de mieux comprendre l’influence de la fonction mitochondriale sur la cicatrisation par comparaison avec les profils d’expression entre patients répondants et non-répondants aux traitements (validation/non validation de la cicatrisation par examen endoscopique) et avec les données de notre modèle animal de RCH qui présente une cicatrisation spontanée. De plus, l’évaluation des apports nutritionnels corrélés au degré de cicatrisation endoscopique, pourrait permettre d’identifier des nutriments potentiellement à l’origine de la résurgence de la maladie ou au contraire favorisant la cicatrisation.

Outre l’identification de nouvelles voies thérapeutiques d’intérêt en lien avec la production cellulaire d’énergie, ce projet vise à terme, à mieux définir l’apport en nutriments nécessaires à la réparation épithéliale après un épisode inflammatoire intestinal chez les patients atteints de RCH et pourrait ainsi permettre d’améliorer les conseils nutritionnels appliqués par les cliniciens aux patients.

Somme allouée : 20 000 €
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