Rôle du récepteur de l’immunité innée ALPK1 et du microbiote intestinal dans le contrôle des Maladies Inflammatoires Chroniques Intestinales (MICI)

NOM :

Dr. Nicolas LAPAQUE

 

TITRE :

Rôle du récepteur de l’immunité innée ALPK1 et du microbiote intestinal dans le contrôle des Maladies Inflammatoires Chroniques Intestinales (MICI)

 

EQUIPE :

  • Nicolas LAPAQUE

Equipe « Functionality of the Intestinal Ecosystem », UMR 1319 INRA-AgroParisTech

  • Stéphane AYMERICH

 

 

Dès la naissance, notre organisme est constamment en contact avec des milliards de bactéries, 90% d’entre elles peuplant notre intestin. L’importance de cet écosystème, appelé microbiote, sur notre santé a été longtemps sous-évaluée. Cependant, nous savons maintenant que le microbiote intestinal joue un rôle majeur dans notre santé. Ainsi, des études ont montré que des déséquilibres de la composition du microbiote sont associés à des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), telles que la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique. L’étiologie complexe de cette maladie impliquant la génétique de l’hôte et les facteurs environnementaux comme l’implication du microbiote intestinal rend cette tâche difficile. Si l’importance du microbiote dans la genèse voire l’entretien et l’installation des MICI n’est plus à mettre en cause, tout le problème est de savoir quelles sont les voies de signalisation entre l’homme et le microbiote qui influent dans le développement et l’entretien de cette maladie. Récemment, deux études ont montré qu’une molécule impliquée dans la réponse immunitaire appelé ALPK1 était impliqué dans la protection contre les pathogènes et le contrôle des colites. Chez l’humain, des mutations dans le gène ALPK1 sont associés à des risques de maladies inflammatoires et le niveau d’expression d’ALPK1 est plus élevé chez des patients souffrants de MICI que chez les personnes en bonne santé suggérant un rôle potentiel dans la maladie. ALPK1 est activé par un composé, l’ADP-heptose, qui est fabriqué par certaines bactéries présentes en grand nombre dans le tractus intestinal suggérant que cette voie soit importante dans la réponse intestinale au microbiote et puisse réguler un certain nombre de fonctions physiologiques nécessaires au maintien d’un épithélium sain.

Notre projet propose d’évaluer le rôle de cette nouvelle voie de la réponse immunitaire et du microbiote sur le maintien d’un épithélium intestinal sain. L’objectif global de ce projet est donc de fournir de nouvelles connaissances sur les mécanismes permettant au microbiote de réguler la réponse l’hôte qui devraient déboucher sur de nouveaux outils et stratégies visant à reconstituer ou amplifier les effets bénéfiques du microbiote. De telles découvertes participeront à l’émergence de nouvelles stratégies d’interventions thérapeutiques qui pourraient être transposable dans un futur proche à des patients atteints de MICI.

Somme allouée : 20 000 €
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