anti tnf alpha et lymphomes

Lancé par benparis20-6265 - Dernier message le 04/11/2016 à 18:41
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hamo-2039 - 04/11/2016 à 18:41

Non Muriel , ton témoignage n’est pas une petite goute dans l’océan car bcp de malades vont se retrouver dans ce que tu expliques ; on est tous différents mais il y a tt de même des catégories avec des points communs . J’apprécie tj tes interventions forts réfléchies .

Emma du13 , vous avez un traitement de Pentasa et prenez des compléments alimentaires qui participent à la stabilité de votre RCH ; c’est bien de le dire car les médecins n’en parlent pas . A force d’échanger sur le forum et de glaner à droite et à gauche des infos on finit par se soigner un peu tt seul et avec succès surtout ; c’est un travail de longue haleine mais qui porte ses fruits et nous permet de rester très critiques par rapport aux recommandations des médecins . Se prendre en charge est la meilleure façon d’aller mieux .
Vos témoignages nous en apportent la preuve . Reste à faire bien comprendre à la médecine qu’elle ne va pas nous faire avaler n’importe quoi mais que bien sûr lorsque l’on est au pied du mur on est bien obligé d’ en passer par ces traitements lourds ; mais , quelle influence a-t-elle sur les labos !!! …. Il y a encore trop de tabous .

benparis20-6265 - 04/11/2016 à 14:09

bonjour,

merci pour ces témoignages rassurants.

je comprends tout à fait qu’on prenne ces médicaments quand on est « au pied du mur ».

si cela m’arrive, je ne sais pas comment je réagirai…

amicalement,

benoît

Marie-noëlleK - 04/11/2016 à 13:09

Pour répondre à « benparis20 » j’ai commencé les anti TNF au mois d’août 2015 (après avoir « traîné » plus d’un an avec corti par le haut, par le bas…etc.) par voie intraveineuse toutes les 6 semaines d’inflectra, jusqu’au mois d’octobre 2015 (3 intraveineuses) car chute de cheveux très importante où je suis passée à Simponi pendant 8 mois. Ensuite cure thermale. crise enrayée. J’ai décidé d’arrêter au mois de juillet 2016. Au mois d’octobre 2016, je l’ai annoncé à mon gastro qui m’a dit « dans la mesure où ça va, vous avez bien fait » ; pour conserver ma rémission, je prends un pentasa 2 g par jour et je suis suivie par l’acupuncteur-homéopathe qui me prescrit de l’aloé en granules et qui me « pique » tous les 15 jours. Je prends également du curcuma bio mais à contrario de ce qui est dit, à savoir prendre avec du poivre et de l’huile en même temps , je le prends avec de l’eau : ainsi il n’est pas digéré et il s’installe sur les parois intestinales comme anti-inflammatoire naturel. Voilà, j’espère que cela durera. J’avais passé 17 années sans crise et suite à une prise d’AINST (anti inflammatoires non stéroïdiens) « merci Docteur qui me connaissait bien et pour cause, c’était à l’époque mon conjoint ha ha ah !!!! », la RCH s’est réveillée 8 jours après. Voilà, je vous fais part de ceci car certaines personnes disent que quand on va bien, on n’écrit plus sur ce forum. Je continuerai à donner de mes nouvelles et prodiguer mes humbles « conseils » même s’il n’y a pas une MICI identique. En tous cas, il faut tout essayer et s’il fallait reprendre (pour un temps) les anti TNF, je le referais car cela a été pour moi d’une grande efficacité. Bon courage à tous.

Muriel-1919 - 04/11/2016 à 10:18

Bonjour Benparis, je vous transmet un vécu de malade RCH, le mien: il y a quelques années déjà, j’ai essayé de ne pas accepter les prescriptions de ma gastro-entérologue pendant 3 ans environ. La poussée modérée que j’avais à l’époque a duré 3 ans avec des hauts et des bas, même parfois une rémission qui venait seule et qui a duré un bon mois. Pendant tout ce temps, je continuais à travailler, prenait du Pentasa ou non, des lavements de Betnesol…, de l’homéopathie, de la phytothérapie, acupuncture, yoga, relaxation…mais la maladie était activement là et faisait des dégâts au niveau de ma muqueuse du colon. Mais je ne l’ai su qu’après: lors d’une colosygmoidoscopie, le gastro m’a dit que maintenant le dernier tiers du colon, ce n’était plus qu’un tube lisse et que toutes les circonvolutions intestinales à ce niveau là avaient disparu. Je combattais la fatigue à coup de vitamines, de ginseng, de gelée royale et de propolis. Mais, un jour, je suis allée plus mal, je ne pouvais plus travailler, ce n’était pas la cata mais je sentais que les événements ne tournaient pas en ma faveur et la gastro m’a pour la Xème fois reparlé des anti-tnf alfa: Humira ou Rémicade, elle me laissait le choix, me donnait les arguments pour… En parralèlle, mon acupuncteur asiatique me disait qu’il était préférable d’ôter ce qui était « pourri » chirurgicalement et de ne pas prendre ces poisons (médicaments). Il était en pleine crise maniaque, j’ai su après coup qu’il est bi-polaire. C’est difficile en tant que malade d’écouter les avis différents à gauche et à droite. Votre médecin généraliste ou d’autres médecins à qui vous vous confiez se rangent tous derrière les avis spécialisés des gastros. Finalement, au pied du mur, j’ai pris la décision de commencer Humira. J’ai fait partie des malades qui répondent bien à Humira et très rapidement, je suis allée mieux jusqu’à la rémission totale constatée par coloscopie. J’ai modifié aussi mon alimentation. J’ai pris Humira pendant un peu plus de 2 ans puis j’ai arrêté il y a 16 mois et la rémission persiste avec du Pentasa seul. Je ne peux qu’être très reconnaissante à Humira qui m’a permis de redevenir asymptomatique. Au printemps dernier, j’ai du passer un scanner pour recherche d’un lymphome et heureusement, il n’y avait pas de lymphome. Dans la notice d’Humira, les lymphomes sont dans les effets peu fréquents cad pouvant concerner jusqu’à un patient sur 100. Ces données là sont connues: elles concernent toutes les études qui ont été réalisées et les cas de pharmaco-vigilance remontés à l’Agence Nationale de Sécurité des Médicaments. Le problème, à mon avis, c’est que les médecins ne prennent pas le temps de remonter les cas de lymphome au autres à l’ANSM. Du coup, on n’a pas les bons chiffres. Faire le parallèle avec la Dépakine où les médecins n’ont pas fait leur job de remonter les infos massivement. D’ailleurs, les médecins devraient aussi remonter comme info l’inefficacité d’un traitement et ils ne le font pas. Comme me disait un gastro, ils passeraient leur temps à faire des remontées de pharmaco-vigilance, peut-être une remontée après chaque consultation et franchement ils n’ont pas le temps et c’est vrai. Le système n’est pas optimal.
Donc, ce que j’avais envie d’exprimer, c’est toute la complexité de la prise en charge de nos pathologies. A mon sens, il ne faut pas hésiter de prendre un traitement si on juge avec toutes les explications données par le gastro, que l’on est au pied du mur et que l’on doit y aller. Mais en changeant son alimentation, un peu sa vie et se dire que c’est pour un temps donné, que l’on pourra peut-être arrêter ces traitements agressifs un temps pour les reprendre plus tard si besoin. Ils en parlent d’ailleurs dans les congrès de gastro des arrêts et reprises de traitement. C’est un peu long tout cela mais c’est mon expérience et mon humble avis, une petite goutte dans l’océan!

Modérateur des forums de l'afa - 04/11/2016 à 09:35

Cher @benparis20, pour l’EBV , pardon, je me suis mal exprimée, le problème n’est pas d’être porteur, le problème est de contracter le virus au moment où l’on prend de l’imurel.
Plusieurs informations de l’afa sont assez claires sur le point des risques liés aux IS.Et il n’y a aucune raison pour une association comme la nôtre d’être dans une désinformation. Au contraire, plus les patients sont informés, mieux on peut prévenir les risques.
Voir ici deux vidéos faites récemment avec le Pr Laurent Beaugerie sur les risques infectieux et IS et en particulier. Bien à vous

benparis20-6265 - 03/11/2016 à 22:04

Cher modérateur ou modératrice,

Je viens de lire l’article que vous me suggériez:
http://www.snfge.org/gastroscoop/combo-or-not-combo-dans-la-prise-en-charge-des-mici

On y lit tout de même:
« Concernant le risque de lymphome, il semble que le risque soit plus attribuable à l’immunosuppresseur (thiopurine) qu’à l’anti-TNF. Il est difficile de savoir si l’ajout d’un Anti-TNF augmente ce risque.Néanmoins, il est raisonnable de penser que la combothérapie AUGMENTE le risque relatif de lymphome, mais celui ci reste faible en valeur absolue. »

Et la conclusion de l’article est tout en précautions oratoires :
 » le bénéfice d’une telle stratégie SEMBLE POUR L’INSTANT supérieur au risque et reste à apprécier en fonction des données individuelles des patients.  »

Mon conseil perso : lire aussi sur des sites américains, allemands etc. pour entendre plusieurs sons de cloche.
Dernier exemple en date samedi dernier:
https://m6info.yahoo.com/maladie-d-alzheimer-un-rapport-1548302110228534.html

Le ministère a décidé de ne pas tenir compte de la mise en garde de la Haute Autorité de la Santé. C’est ça, la France…

Benoît

benparis20-6265 - 03/11/2016 à 21:51

Suite de mon message précédent:

Vous écrivez:
 » l’imurel et le méthotrexate ont un risque absolu faible, sauf dans certains cas : + de 65 ans ou moins de 35 ans étant porteur du virus EBV. »

L’ennui c’est que:
« Le virus d’Epstein-Barr (EBV) fait partie des virus humains les plus communs et est retrouvé partout dans le monde. Le virus infecte 80-90 % des adultes dans le monde. Aux États-Unis, 95 % des adultes entre 35 et 40 ans ont été infectés »

…………ça fait tout de même beaucoup de monde…
source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Virus_d%27Epstein-Barr

benparis20-6265 - 03/11/2016 à 21:34

Bonjour,

Merci pour cette mise au point. Que l’étude date de 2006 ou de 2016, reste la formule à la page 13 du document : « Dit-on la vérité aux patients ? »

Pour votre info., voici la notice de l’Imurel (Imuran aux USA) par l’Agence fédérale américaine du médicament (FDA). C’est beaucoup moins rassurant que votre version :

WARNINGS:
Malignancy
Patients receiving immunosuppressants, including IMURAN, are at increased risk of developing lymphoma
and other malignancies, particularly of the skin. Physicians should inform patients of the risk of malignancy
with IMURAN. As usual for patients with increased risk for skin cancer, exposure to sunlight and ultraviolet
light should be limited by wearing protective clothing and using a sunscreen with a high protection factor.

On y indique un risque accru de lymphomes et de cancers de la peau sous immunosuppresseurs.

Mais il n’y a rien d’étonnant à cette différence entre France et USA. Il est bien connu que le nuage de Tchernobyl a touché les autres pays mais a contourné la France. Tout comme les médecins ont assuré pendant des décennies que le Mediator était sans danger – alors que la vérité était connue en haut lieu.

Dernier exemple:
USA:  » En 1983 plus précisément, les Centres de contrôle des maladies américains (CDC) relayaient une association significative entre une exposition fœtale à l’acide valproïque (Dépakine) et la spina bifida, une malformation qui consiste en un développement incomplet de la colonne vertébrale.
France: Selon des informations parues il y a deux semaines dans le Canard Enchaîné, l’étude indique que ces femmes enceintes se sont encore vu prescrire du valproate (Dépakine) entre 2007 et 2014, alors que les risques étaient connus. « Le manque de réactivité » de Sanofi et de l’agence du médicament ANSM a été pointé du doigt dès février dernier par l’Igas, tandis que l’Apesac qui alerte depuis 2011 sur les dangers du valproate n’hésite pas à parler de « scandale d’État ».

Après cela, dormez bonnes gens 🙂

Modérateur des forums de l'afa - 03/11/2016 à 12:34

Bonjour, attention aux données dans ce cas précis, elles datent de 2006, au moment où l’étude Cesame menée par le Pr Laurent Beaugerie s’intéressait précisément aux risques liés aux traitements par immunossupresseurs, risques infectieux et risques de cancers. C’est un powerpoint avec des schémas pas hyper compréhensibles ! A ce sujet il y avait eu un article dans un de nos magazines qui faisait un très bon point sur cancer et MICI. Or depuis, aujourd’hui on sait que les anti TNF n’ont pas de surrisques de lymphomes avérés et que l’imurel et le méthotrexate ont un risque absolu faible, sauf dans certains cas : + de 65 ans ou moins de 35 ans étant porteur du virus EBV. La question aujourd’hui est de savoir si on peut employer antiTNF et immunossuppresseur sans augmenter ce surrisque, sachant que la combothérapie est plus efficace que la monothérapie. Vous voyez bien que tout cela est une question de peser les bénéfices et les risques, naturellement avec le patient en toute honnêteté et bien sûr complètement adaptés à la situation de chaque personne ( âge, autres médicaments, antécédants de maladies etc.)
A lire : https://www.afa.asso.fr/article/maladie-de-crohn-rch/conseils-et-prevention/cancers-et-mici.html ça date un peu mais les conseils prévention sont utiles !

Et aussi un article de mise au point de 2015 sur le site de la société de gastro un peu médicale mais très clair ( AZA = imurel / IS = Immunossuppresseur / IFX : Infliximab ( Rémicade)
http://www.snfge.org/gastroscoop/combo-or-not-combo-dans-la-prise-en-charge-des-mici

benparis20-6265 - 02/11/2016 à 14:27

Bonjour,

Ce qu’il y a, c’est que ces médicaments sont confortables…pour les médecins. Ils ne voient plus réapparaître le patient tous les 3-4 matins pour dire qu’il est en rechute.
Or si les patients connaissaient les risques liés au traitement, ils seraient peut-être moins dociles… et plus casse-tête pour les médecins.

derka-2549 - 02/11/2016 à 14:18

Bonjour,
C’est vrai que dès qu’un médicament est avalée, il peut y avoir des effets secondaire. Mais dans les notices, il y a très peu de données et les statistiques ne sont pas à jours sur les risques. Dire qu’il y a un risque de cancer et avoir des informations quantitatives (comme en page 14) peut etre qu’il y a un doute sur la volonté de dissimulation.
Dans un monde meilleur, il faudrait informer les patients utilisant ces médicaments à risque régulièrement et avec des informations à jours.
Derka

benparis20-6265 - 02/11/2016 à 14:08

Bonjour Emma,

depuis que j’ai lu tous ces articles, je me demande si « au pied du mur », je ne choisirai pas la chirurgie.
Tu as pris quel anti tnf, pendant combien de temps et avec quel résultat ?

Benoît

Marie-noëlleK - 02/11/2016 à 11:41

C’est effectivement bien mentionné sur la notice des anti TNF qu’il y a des risques accrus de cancers… lymphomes, peau… etc . Ce qui a fait que j’ai arrêté ce traitement dès que mon état de santé l’a permis, avec les risques de rechute, car il n’était pas question pour moi de prendre ce traitement à long terme, ayant eu une tumeur ovarienne il y a 3 ans. Mais bien sûr, c’est mon cas personnel et je n’engage personne à me suivre. Comme m’avait indiqué mon acupuncteur, dans la mesure où nos maladies ne guérissent pas, ne vaut-il pas mieux tenter d’enrayer la crise avec des produits moins agressifs et des cures thermales ? ce que je fais à présent…. avec succès pour l’instant. 2 ans de crise quand même … chut, ne réveillons pas MICI qui dort !! Bon courage à tous.

benparis20-6265 - 02/11/2016 à 04:03

Bonjour,

En faisant une recherche sur « anti tnf alpha et lymphome », je suis tombé sur une publication destinée aux spécialistes qui m’a interpellé:
http://hepatoweb.com/congres/cochin2007/BEAUGERIE.pdf

page 13, on peut lire :
« Dit-on la vérité au patient sur le risque cumulé brut de lymphome ? »

C’est moi qui suis parano ou la question sous-entend elle qu’on pourrait ne pas dire la vérité ?

Est-ce le graphique de la page suivante (p. 14) qui suscite cette interrogation ? Effectivement, je ne le trouve pas très rassurant…

Tout cela me trouble profondément… Comment ne pas se demander après cela si l’on nous dit la vérité.

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