Bonjour à tous!
Ça faisait quelques temps que je n’avais pas donné de nouvelles. Donc, donc, donc,… j’ai discuté avec mon chirurgien et il semblait convaincu que la remise en continuité valait la peine d’être essayée dans mon cas vu mon âge et ma condition physique. J’ai accepté d’aller de l’avant avec ces chirurgies (d’abord la création de réservoir en J, et ensuite fermeture de la stomie), en me disant que effectivement, il y avait des bonnes chances que ça fonctionne bien, et que si jamais il y avait trop de complications je pouvais toujours retourner avec la stomie définitive ensuite.
J’ai du mal à dire si ça été la meilleure décision, car après la chirurgie de création du réservoir en J et retrait du rectum, j’ai eu ce qu’on appelle le syndrome de l’intestin court, ce qui se résume à avoir trop de diarrhées et ce malgré tout ce qu’on a pu me donner comme doses maximales de médicaments pour ralentir le transit. Mon intestin absorbait très mal l’eau et les nutriments. Il a fallu que je retourne à l’hôpital plusieurs fois pour traiter de la déshydratation, puis pour finir en perte de poids et en dénutrition sévère. Résultat : alimentation intraveineuse et transfusions d’albumine pendant 1 mois. La chirurgie de fermeture de stomie se présentait comme étant la solution pour régler ce problème.
Donc me voilà maintenant en post-opératoire Jour 5 de la remise en continuité, pour l’instant je ne peux pas dire si tout cela sera satisfaisant, car encore beaucoup de selles très liquides impossible de tout retenir, je dois porter une protection de culotte dans le jour et des couches pour dormir, plus de 20 selles par jour et bien sûr plusieurs la nuit que je ne peux pas dénombrer. Et bien sûr, il y a les brûlures des fesses qui viennent avec le reste.
Tout ce temps passé à l’hôpital est très démoralisant. J’espère sérieusement que les diarrhées vont se calmer pour pouvoir enfin rentrer chez moi. Pour l’instant c’est impossible et je dois encore être sous alimentation intraveineuse car mon intestin ne retient toujours pas bien les aliments ingérés. Je vous admire d’avoir le courage de vivre ce genre de difficultés car je sais que je ne suis pas la seule, même si nos parcours de sont pas identiques, on se comprend. Ça me fait du bien de parler de ma situation ici avec vous, je me sens moins seule.